MALADIE CORONAIRE ET PRATIQUE SPORTIVE
Il apparait évident que la pratique d’une activité physique et sportive (APS) permet de réduire les risques de pathologies cardio-vasculaires et d’en améliorer le pronostic. Dans ce sens, les recommandations générales soutiennent l’intérêt d’une APS régulière de 150 minutes minimum par semaine et la réalisation systématique d’un programme de réhabilitation au décours immédiat d’un accident cardio-vasculaire (recommandation de grade A).
Il n’en reste pas moins que la pratique d’une APS, notamment intense, de par des phénomènes de torsion myocardique, d’élévation de la pression artérielle, de sécrétion de catécholamines, de modifications hydro-éléctrolytiques peut être la gâchette amenant le patient à risque à présenter un évènement coronarien aigu qui est d’autant plus dramatique que le sportif se sent le plus souvent protégé par sa pratique et dont la physiopathologie reste différente que lors d’un syndrome coronarien de « repos ». L’éducation de ces populations, le dépistage de la maladie coronaire, selon le niveau de risque et l’orientation de la pratique sportive, se doit donc d’être systématiquement discuté chez nos patients en prévention primaire mais également secondaire.
Dans ce sens, les recommandations semblent désormais relativement claires dans le cadre du dépistage de la maladie coronaire en prévention primaire se basant sur l’évaluation du niveau de risque selon le SCORE 2. En découle la réalisation ou non, et ce, en fonction du niveau d’intensité de la pratique souhaitée (endurance, force, mixte ou « skills ») et d’un test de dépistage. La place de la mesure du score calcique sera alors discutable car débattue dans les populations les plus sportives ou au-delà de 65 ans du fait d’une incidence plus fréquente d’athérome calcifié chez ces derniers.
Dans le cadre d’une pratique de loisir intense voire en compétition chez les patients en prévention secondaire d’un événement coronaire, les recommandations restaient jusque-là très restrictives n’autorisant que des efforts doux généralement au-dessous du premier seuil ventilatoire source fréquente de frustration chez nos sportifs. Par la suite, les recommandations US de 2015 ont créé la surprise en devenant très permissives. Enfin, les recommandations européennes ESC parues en 2020 ont permis de donner une marche claire à suivre chez nos patients sportifs victimes d’un syndrome coronaire aigu et chronique, et ce, en fonction du statut clinique, anatomique, rythmique et mécanique autorisant le plus souvent le maintien d’une pratique sportive intense.
Néanmoins, il est justifié d’être vigilant chez nos patients les plus à risque et notamment au-delà de 60 ans. Seront alors abordées les limites encore non résolues et les zones d’ombres altérant malheureusement parfois le pronostic de certains (risque rythmique résiduel, résistance aux anti-agrégants, récidive ischémique).
Objectifs :
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Savoir aborder de façon théorique mais également pratique l’évaluation du patient en prévention primaire et secondaire au regard de sa pratique sportive souhaitée en approchant de façon didactique les enjeux physio-pathologiques de l’APS dans le bénéfice et le risque coronaire et de permettre au praticien de trouver des clés de réponse simples dans un contexte pathologique fréquent.
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Savoir orienter et informer le patient afin de lui fournir une information préventive adaptée le plaçant également au centre de sa pathologie afin de le responsabiliser quant à ses choix sportifs.
La date reste à définir
MODALITÉS D'INSCRIPTION
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